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Hadès game of the year 2021

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Première fois que je joue à un Roguelike dont je ne connaissais pas les codes (exploration de donjons via différents niveaux en gros) et force est de constater qu’Hadès est une bonne surprise pour les néophytes du genre comme moi. Non seulement c’est une belle façon de -re-découvrir la mythologie grecque de manière ludique (et répétitive) afin de l’ancrer d’une belle façon dans notre mémoire, mais c’est aussi un bon défouloir (répétitif).  Répétitif donc ? Oui, assurément. Le but est de multiplier les runs dans les enfers afin de remonter la pente et s’en échapper, voire d’assurer une présence sentimentale quelques minutes de plus dans la vie du personnage, sans trop spoiler. Hadès parvient néanmoins toujours à tendre une nouvelle carotte pour que la nouvelle course en vale la peine : nouvelle arme à tester, nouvelle prophétie à réaliser, intrigue en passe de se résoudre, objets à obtenir etc etc. Tout est fait pour déclencher le syndrome du « allez une petite dernière » alors qu’on po

Vers une restauration de la Ceinture de Lumière de l'Opéra de Paris

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L'Opéra de Paris et l'Association pour le Rayonnement de l'Opéra national de Paris (AROP) lancent une démarche de mécénat auprès des personnes attachées au patrimoine parisien. Démarre en effet en ce moment même la première grande campagne populaire d'appel aux dons de l'Opéra national de la capitale afin d'oeuvrer à la restauration de ce que l'on nomme la Ceinture de Lumière du Palais Garnier. Une démarche qui s'inscrit pleinement dans un mouvement de restauration qui touche l'opéra depuis maintenant plus d'une décennie.   Cette ceinture, composée de près de 60 éléments de décoration et d'éclairage, existe depuis la construction du Palais Garnier en 1875 et aucune restauration n'a depuis été entreprise, d'où le besoin d'agir maintenant. Un million d'euro est l'idéal à atteindre par les organisateurs pour la restauration de l'ensemble (comptez 100-150000€ par lampadaires et colonnes). Les travaux permettront a

Amour, une palme d'or bouleversante

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Grand retour de Michael Haneke après son oeuvre Le ruban blanc déjà couronnée d'un fort succès critique en 2009, et quel retour puisque c'est avec une nouvelle palme d'or qu'il vient s'imposer sur les écrans en 2012. Après vision de son nouveau long-métrage, on se dit que finalement, peu importe qu' Holy Motors de Leos Carax, débordant de créativité et qui démarre presque de la même manière, ait été boudé au profit de cette réalisation très classieuse qui est amené à bouleverser une grande majorité de son public.  On connaissait le goût d'Haneke pour les plans séquences et les huis-clos, Amour ne déroge pas à ses affections en se posant dans l'habitation de deux personnes âgées plutôt bourgeoises avec une caméra quasi contemplative. L'amour est palpable dans chaque pièce emplies de souvenirs et dont la tendresse s'étale jusque sur les murs, l'amour est partout, entre les corps, dans le regard, les paroles. Chaque instant qui rythme

Laurence Anyways, chic mais too-much

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Grand et fastidieux retour du jeune mais déjà très célèbre Xavier Dolan avec ce Laurence Anyways d'une durée de 2h45. Troisième film, trois fois plus ambitieux, trois fois plus casse-gueule dira-t-on. Le jeune homme touche-à-tout (producteur, monteur, acteur parfois, réalisateur surtout), livre ici son film le plus adulte et le plus écrasant. Dès le tout début, rien ne nous est épargné de tous les tics habituels du prodige québecois qui se livre à une sorte d'onanisme sur tout ce qui marque habituellement son cinéma : ralentis, recherche du plan original, cadre très serré (le format 4/3 déroute). En l'état, c'est presque irrégardable tant le style foisonnant est surchargé et peine à accrocher sur la complicité du couple dont la moitié des dialogues sont étouffés par les musiques présentes. Bien heureusement, Dolan relâche peu à peu la pression et laisse respirer son film, traçant le cadre autour de ses deux acteurs principaux, au calme, et laissant peser le poids d

The Dark Knight Rises : Explosif comme jamais

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Succès critique et médiatique de la Trilogie En 2005, Batman Begins sort au cinéma, mettant d'accord les batfans des premiers volets des années 90, la critique et les spectateurs lambdas sur le fait incontestable qu'il est un chouette renouveau pour un personnage qui avait déjà fait ses preuves par le passé, soit le célèbre Batman. Jusque là un peu boudé au profit des Spiderman et autres blockbusters à action lourde pour grand public, Batman Begins parvient pourtant à tirer la reconnaissance qu'on lui doit grâce au cinéaste Christopher Nolan qui entreprend de mettre en scène une aventure réaliste et sombre. Batman renaît alors de ses cendres avec un premier bon volet.  Puis nous voilà en 2008 où la surprise arrive, Nolan est attendu au tournant avec sa suite The Dark Knight.  Les batfans patientent grâce à un buzz gigantesque à coup de superbes affiches et de teasers en tout genre. La date de sortie approche, tout d'abord aux USA où la sortie est fixée au

Sigur Rós et leur projet artistique

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C'est le 26 mars que l'album Valtari  se révèle par un premier titre envoûtant au clip obscur, sorte de plan fixe aux couleurs changeantes durant lequel circule un bateau dans les airs. La date de sortie y est annoncée, le 28 mai, date du grand retour du groupe islandais dont le dernier album remontait maintenant à 2008. Quelle ne fut alors pas ma surprise en découvrant que le groupe choisit de développer un projet commun autour de ce nouvel album, sobrement intitulé " The valtari mystery film experiment ", dont le but consisterait à permettre à des artistes d'illustrer un titre de l'album par des moyens qui seraient les mêmes pour tous (10 000$). Le groupe exprime ainsi sur la page officielle du projet  : " Nous n'avons jamais songé à ce que résulte de notre musique une émotion pré-programmée. Nous ne voulons dire à personne comment se sentir ni ce qu'il faut en retirer. Avec les films, nous n'avons littéralement aucune idée de ce

Prometheus, un Alien light

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On y est, 33 ans après le tout premier Alien , le nouvel oeuf tant couvé et tant attendu de Ridley Scott vient nous délivrer son tout nouveau bestiaire, affichant un désir certain du réalisateur de retrouver ce qui a fait son succès d'antan. Prometheus est-il donc la nouvelle référence de science fiction horrifique renouant avec le meilleur film de Scott ? Réponse garantie sans spoilers. Doté d'un budget colossal de 150 millions de dollars pour un film de science-fiction, ce Prometheus qui lorgne tant vers l'univers d' Alien sera à rapprocher de celui réalisé par James Cameron, tant ce qui prédomine est plutôt l'action que l'horreur pure. En l'état, Ridley Scott nous offre un divertissement véritablement haletant voire époustouflant dans ses images. Le budget conséquent est visible puisque les effets spéciaux foisonnants sont certainement ce qui s'est fait de mieux en SF ces dernières années, donnant ainsi un dernier coup de balai aux récents Star Wa