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Affichage des articles du avril, 2012

Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ?

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  Un coup de coeur.  Le mépris , oeuvre connue et reconnue internationalement, à la fois grand livre d'Alberto Moravia (1954) et grand film de Jean-Luc Godard (1963), l'histoire d'un film qui se fait et d'un couple qui se défait comme on le présente souvent. Discorde dans un couple, réflexion sur l'Odyssée, mises en abyme multiples... Deux oeuvres admirables qui ont leur existence propre. Le titre de mépris est bien plus adéquat que ne le serait  la haine , il ne s'agit pas chez Moravia de souligner une opposition à l'amour mais bien plus de désigner l'indifférence portée à une personne, et donc ici le manque de considération d'Émilia envers son mari Riccardo qui grandit au fil des pages (les prénoms sont changés au profit de Camille et Paul dans l'adaptation). Le lecteur est alors plongé dans le situation de Riccardo, notamment dans le récit de Moravia qui n'est qu'états d'âmes successifs à la première personne entrecoupés de