Laurence Anyways, chic mais too-much
Grand et fastidieux retour du jeune mais déjà très célèbre Xavier Dolan avec ce Laurence Anyways d'une durée de 2h45. Troisième film, trois fois plus ambitieux, trois fois plus casse-gueule dira-t-on. Le jeune homme touche-à-tout (producteur, monteur, acteur parfois, réalisateur surtout), livre ici son film le plus adulte et le plus écrasant. Dès le tout début, rien ne nous est épargné de tous les tics habituels du prodige québecois qui se livre à une sorte d'onanisme sur tout ce qui marque habituellement son cinéma : ralentis, recherche du plan original, cadre très serré (le format 4/3 déroute). En l'état, c'est presque irrégardable tant le style foisonnant est surchargé et peine à accrocher sur la complicité du couple dont la moitié des dialogues sont étouffés par les musiques présentes. Bien heureusement, Dolan relâche peu à peu la pression et laisse respirer son film, traçant le cadre autour de ses deux acteurs principaux, au calme, et laissant peser le poids d